Préavis restauration démission : maîtrisez les règles et obligations essentielles en 2025

29
December
2025
2
min de lecture
Vous envisagez une démission dans le secteur de la restauration ? Avant de formaliser votre départ, il est essentiel de connaître les règles de préavis prévues par la convention collective HCR. Celles-ci varient selon votre ancienneté et votre catégorie professionnelle (employé, agent de maîtrise ou cadre).

Pour les employés, le préavis de démission est fixé à 8 jours avant 6 mois d’ancienneté, 15 jours entre 6 mois et 2 ans, puis 1 mois au-delà. Ces délais peuvent différer pour les autres statuts et ne s’appliquent qu’à compter de la remise d’une démission écrite.

Le respect du préavis est une obligation légale qui sécurise la transition pour l’employeur comme pour le salarié. Dans cet article, nous détaillons l’ensemble des règles 2025, les obligations RH, les cas particuliers et les bonnes pratiques pour une démission en restauration conforme et sereine.

Qu'est-ce que le préavis de démission en restauration ?

Le préavis de démission constitue une période transitoire obligatoire entre la notification de votre départ et votre sortie effective de l'entreprise. Cette obligation légale protège autant le salarié que l'établissement de restauration en évitant les ruptures brutales de contrat de travail.

Concrètement, ce délai permet une transition en douceur pour toutes les parties concernées. L'employeur peut organiser le remplacement, former un nouveau collaborateur ou redistribuer les tâches. De votre côté, vous continuez à percevoir votre salaire tout en respectant vos obligations professionnelles.

Dans le secteur de l'hôtellerie-restauration, ce cadre réglementaire s'avère particulièrement important. Les équipes restreintes et la spécificité des postes rendent chaque départ plus impactant qu'ailleurs. 

La convention collective nationale des hôtels, cafés et restaurants (HCR) encadre strictement ces dispositions pour maintenir l'équilibre entre flexibilité du marché du travail et stabilité des établissements.

Durée du préavis selon la convention collective HCR

Employés CDI : de 8 jours à 1 mois selon ancienneté

La convention collective HCR établit trois paliers distincts pour les employés en CDI.

  • Moins de 6 mois d'ancienneté, votre délai de préavis s'élève à 8 jours calendaires. Cette durée courte reconnaît que l'adaptation mutuelle reste encore fragile.
  • Entre 6 mois et 2 ans d'ancienneté, la période s'étend à 15 jours. Cette progression reflète votre intégration progressive dans l'équipe et l'investissement formation consenti par l'établissement.
  • Au-delà de 2 ans d'ancienneté, le préavis atteint 1 mois complet.

Cette progression par paliers encourage la fidélisation tout en protégeant les établissements contre les départs précipités des collaborateurs expérimentés.

Agent maîtrise et cadre : calcul spécifique

Dans l’hôtellerie-restauration, les agents de maîtrise disposent d’un barème de préavis distinct selon leur ancienneté. Leur rôle d’encadrement justifie des délais plus longs que ceux appliqués aux employés.

  • Moins de 2 ans d’ancienneté : préavis de 1 mois.
  • À partir de 2 ans : préavis de 2 mois.

Pour les cadres, la convention collective HCR fixe une règle unique : 3 mois de préavis, quelle que soit l’ancienneté. Cette durée reconnaît leur position stratégique, la nécessité d’assurer une transmission complète et l’impact organisationnel de leur départ.

Convention collective hôtellerie-restauration : règles 2017

Depuis l’arrêté d’extension de septembre 2017, les dispositions révisées de la Convention collective HCR s’appliquent à toutes les entreprises du secteur sur le territoire français. Ces mises à jour ont clarifié plusieurs règles encadrant la rupture du contrat de travail dans l’hôtellerie-restauration.

La notification d’une démission ou d’une rupture doit de préférence être formalisée par écrit — remise en main propre contre décharge ou lettre recommandée avec accusé de réception — afin de sécuriser la date de début du préavis. Une démission orale reste possible juridiquement, mais n’est pas recommandée car elle peut être contestée.

Les salariés à temps partiel bénéficient des mêmes durées de préavis que les salariés à temps plein.


En revanche, pendant la période d’essai, ce ne sont pas les préavis classiques qui s’appliquent, mais des délais de prévenance spécifiques, beaucoup plus courts.

Préavis en restauration rapide (IDCC 1501)

La restauration rapide dépend de la convention collective nationale IDCC 1501, qui prévoit des règles de préavis différentes de celles de l’hôtellerie-restauration traditionnelle.
Pour les ouvriers et employés, les durées de préavis sont identiques :

  • Moins de 6 mois d’ancienneté : 1 semaine de préavis.
  • Entre 6 mois et moins de 2 ans : 1 mois de préavis.
  • À partir de 2 ans d’ancienneté : 2 mois de préavis.

Pour les agents de maîtrise, la convention prévoit :

  • Moins de 2 ans d’ancienneté : 1 mois de préavis.
  • À partir de 2 ans : 2 mois de préavis.

Pendant la période d’essai, ce ne sont pas les préavis classiques qui s’appliquent, mais des délais de prévenance prévus par le Code du travail, plus courts. Une démission orale peut juridiquement être valable, mais il est recommandé de la formaliser par écrit pour sécuriser la date de départ.

Obligations du salarié pendant son préavis de démission

Durant son préavis de démission, le salarié reste tenu de respecter l’ensemble de ses obligations contractuelles. Ponctualité, qualité du service, discipline et respect des consignes continuent de s’appliquer : l’employeur est en droit d’attendre le même niveau de performance que pendant le contrat.

Cette période sert également à assurer la transmission des compétences. Le salarié peut être amené à former son remplaçant, expliquer les procédures internes ou transmettre des informations essentielles au fonctionnement du service. Par exemple, un chef de rang peut présenter l’organisation des sections ou les habitudes des clients fidèles.

Concernant la recherche d’emploi, le Code du travail ne prévoit aucune heure d’absence dédiée en cas de démission, contrairement à certaines situations de licenciement. Le salarié doit donc planifier ses entretiens en dehors de son temps de travail ou négocier ponctuellement une autorisation d’absence avec son employeur.

Dispense et dérogation convention collective restaurant

En cas de démission, l’employeur peut décider de dispenser le salarié d’effectuer son préavis. Dans ce cas, il doit verser une indemnité compensatrice correspondant à la période non travaillée.

Le salarié peut également demander une dispense, mais l’établissement reste libre d’accepter ou de refuser. Si la demande vient du salarié et que l’employeur accepte, aucune indemnité n’est due.

Certaines dérogations sont possibles : un accord écrit entre les deux parties peut réduire ou modifier la durée du préavis prévue par la convention collective. Par exemple, un serveur peut négocier un départ anticipé pour rejoindre rapidement un nouvel emploi.

Préavis démission cuisinier CDI moins de 1 an

Un cuisinier en CDI relève généralement du statut employé dans la convention collective HCR. Sa durée de préavis dépend de son ancienneté précise :

  • 8 jours calendaires s’il a moins de 6 mois d’ancienneté,
  • 15 jours entre 6 mois et 2 ans.

Ainsi, un commis de cuisine démissionnant après 8 mois devra respecter 15 jours de préavis, période durant laquelle il pourra transmettre les procédures internes, les recettes maison ou les habitudes de la brigade.

La lettre de démission doit être remise par écrit, soit en main propre contre décharge, soit par courrier recommandé. La durée du préavis peut être ajustée d’un commun accord entre le salarié et la direction, même si cela reste une exception dans la pratique.

Lettre de démission et formalités obligatoires

Pour sécuriser votre préavis de démission en restauration, votre lettre doit exprimer clairement votre volonté de quitter l’établissement. Indiquez votre identité complète, la date de rédaction et une formule explicite de démission. 

Vous pouvez préciser la date envisagée de fin de contrat, mais celle-ci sera confirmée par l’employeur en fonction du préavis applicable.

L’envoi en lettre recommandée avec accusé de réception reste la méthode la plus sûre : il établit une preuve de la notification et fixe sans ambiguïté le point de départ du préavis. Cela évite toute contestation, notamment lors du solde de tout compte.

Conservez tous les justificatifs d’envoi et l’accusé de réception. Ils permettront de faire valoir vos droits en cas de désaccord sur vos congés restants ou votre rémunération finale.

Préavis pendant congés payés : que dit la loi ?

Il est tout à fait possible d’avoir des congés payés pendant son préavis de démission en restauration. Deux situations se présentent :

  • Congés validés avant la démission : le préavis est suspendu pendant cette période. La date de fin de contrat est donc repoussée d’autant. Par exemple, un serveur démissionnant le 10 janvier avec 15 jours de préavis, et ayant des congés validés du 15 au 20 janvier, terminera finalement le 30 janvier au lieu du 25.
  • Congés demandés après l’annonce de la démission : l’employeur peut librement refuser. Les jours de congés acquis mais non pris seront alors payés sous forme d’indemnité compensatrice de congés payés lors du solde de tout compte.

Indemnités compensatrices après 2 ans d'ancienneté

Dans la convention collective HCR, la durée du préavis dépend du statut du salarié. Au-delà de deux ans d’ancienneté, les agents de maîtrise bénéficient d’un préavis de deux mois, tandis que les employés relèvent d’un préavis d’un mois et les cadres de trois mois.

Lorsque l’employeur dispense le salarié d’effectuer son préavis, il doit verser une indemnité compensatrice correspondant à la durée qui aurait dû être travaillée. Cette indemnité inclut l’ensemble des éléments habituels de rémunération : salaire de base, primes récurrentes, pourboires déclarés, avantages en nature (repas) et heures supplémentaires régulières.

Conseils pratiques pour une démission réussie

Planifiez votre départ en tenant compte des périodes de forte activité de votre établissement. Évitez les démissions pendant les fêtes de fin d'année ou les vacances estivales, moments où votre employeur peine déjà à assurer le service.

Préparez minutieusement la transmission de vos dossiers et responsabilités. Documentez vos procédures spécifiques, vos contacts fournisseurs et les particularités de votre poste pour faciliter l'intégration de votre remplaçant. Cette démarche professionnelle préserve votre réputation dans le secteur.

Négociez sereinement avec votre direction si vous souhaitez écourter votre préavis. Mettez en avant les bénéfices mutuels : économies pour l'employeur et flexibilité pour votre nouveau projet professionnel.

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Bon à savoir
“Je pense qu'il faut qu'on passe du chef au coach. On a environ une demi-heure, trois quarts d'heure par mois, où il y a une session, que j'aime bien faire en marchant dans le quartier, où on ne va aborder avec la personne aucun truc opérationnel, mais vraiment plus les questions de “comment tu te sens ?” Il faut que la personne ait l'honnêteté de dire comment elle se sent. […] C'est un cadeau pour la personne, de lui dire, c'est trois quarts d'heure par mois où on a le temps de réfléchir un peu à toi et comment tu peux mieux te sentir, progresser et te développer dans cet environnement.”
Bertrand Jelensperger
“J'ai un cas en cuisine, il était commis et à partir du moment où on a dit ça, il a demandé à la chef « Il faut que j'apprenne quoi ? Qu'est-ce que je dois savoir faire ? » Et là, il est sous-chef et ça passe très bien. Il a appris les choses les unes après les autres. Ici, le cadre est clair, le système est clair. On lui dit, si tu sais faire ça, tu es promu. “
Bertrand Jelensperger
“Les commis m’ont dit plusieurs fois, mais c'est super de travailler des légumes comme ça. Déjà, parce que les légumes arrivent complètement bruts. Dans la restauration rapide, les légumes arrivent d’une légumerie, donc, ils sont déjà découpés, lavés, etc. Nous, ils arrivent du champ ! On voit les légumes, on les lave, on les coupe, etc. En salle, il y a pas mal de végétariens chez nous. On sent qu'il y a beaucoup de personnes qui ont quand même réfléchi à toutes ces questions du rapport entre l'alimentation, la santé, la planète, etc. Et quand ils voient une annonce pour Mûre et qu'ils comprennent un peu le projet, ça leur parle.”
Bertrand Jelensperger
“Dans un milieu où nos marges ne sont pas excessives, comment est-ce qu'on fait pour mieux payer nos gars, alors que nous-mêmes, on est de moins en moins rentables ? Je pense qu'aujourd'hui c'est un peu ça notre challenge. C'est ok, on a envie de continuer à faire bien, on a envie de pouvoir payer correctement, on a envie de pouvoir être attractif sur le milieu et sur le marché.”
Annaïg Ferrand
Co-fondatrice et COO d'Ephemera
“Le problème, il n'est pas tant dans le nombre de CV qu'on reçoit, il est peut-être plus dans la qualification. […] On ne va pas forcément rechercher l'expérience. Si demain, c'est quelqu'un qui a de la volonté, qui a de l'endurance, qui est sportif ou autre et qui a de la volonté, qui est adaptable et qui est bienveillante. Si on voit ça d'une manière ou d'une autre sur le CV et en premier appel téléphonique, ça nous suffit pour te mettre en essai. Le travail, tu vas l'apprendre avec nous, il n'y a pas de problème.”
Annaïg Ferrand
Co-fondatrice et COO d'Ephemera
“C'est-à-dire qu'au début, tous nos salariés en salle étaient des temps pleins. Ils étaient tous en 3,5-3,5. Et c'était 3 jours et demi de repos consécutifs. Donc c'est toujours quelque chose qui a été important pour nous : une équipe a son samedi et l'autre a son dimanche.”
Annaïg Ferrand
Co-fondatrice et COO d'Ephemera
“Comment mieux recruter ? La réponse facile, c’est l’argent. Tout le monde dit qu’il faut revaloriser les jobs en restauration en termes financiers. Mais il y a une équation économique à tenir. […] La qualité d'intégration, d'accueil, de comprendre pourquoi les gens sont là, pourquoi ils font ce métier-là, de leur redonner le goût de ça. (…) Il me semble que c’est le plus important”
Nicolas Bergerault
Fondateur de l’Atelier des Chefs
”On voit toute une nouvelle génération de restaurateurs qui ne viennent pas forcément du monde de la restauration. Ils sont entrepreneurs. Et ils décident d'être entrepreneurs dans la restauration. Avant, ils faisaient des RH, du marketing, de la finance… Tout ça pour dire qu'ils savent accueillir les équipes !”
Nicolas Bergerault
Fondateur de l’Atelier des Chefs
“Le degré de motivation est en fonction de l'ambiance : quand j'ai un jeune apprenti qui m'appelle au bout de trois mois en disant « ça a bien démarré, mais ça fait trois mois que je ne fais que éplucher des patates », […] il en a ras-le-bol. Donc, il est démotivé.”
Nicolas Bergerault
Fondateur de l’Atelier des Chefs
“C’est donnant-donnant. C’est-à-dire que, quand tu sents que ton patron, ta patronne te laisse la possibilité de vivre des choses en dehors du travail, je trouve que tu n’abuses pas. J’essaie de faire comprendre aux salariés que la vie n'est pas censée s'arrêter au profit de leur travail, mais qu'ils peuvent vivre les moments importants de leur vie ! Comme des mariages familiaux, des naissances. […] C'est important de faire sentir que tu peux avoir cette liberté-là dans l'entreprise.”
Chloé Charles
“La coupure, ce n’est pas pour rien que c’est un sujet aujourd’hui. La plupart du temps, tu n’as pas le temps de rentrer chez toi. Au pire, tu vas glander une heure dans ton canapé, puis après, tu retournes travailler.”
Chloé Charles
“Un chef qui essaye d'insuffler une bonne ambiance, certes de travail, mais tout en restant concentré, avec une ambiance de travail agréable, c'est largement faisable. Je trouve que ça se ressent même à travers la cuisine.”
Chloé Charles
“Des trucs qui nous paraissaient évidents, comme deux jours de repos consécutifs, ça paraît évident, mais ce n'est pas toujours respecté. Pour être sain dans sa tête, il faut avoir un vrai week-end. Alors effectivement, ce n'est peut-être pas un week-end du vendredi au dimanche, mais juste deux jours de repos consécutifs en dehors du travail, véritablement, c'est essentiel.”
Grégoire
« Au départ, on leur vendait le truc, on avait envie qu'ils y croient, quasiment comme des investisseurs. On s'est lancé pendant un an dans un marché. On se vendait un peu auprès d'eux, en fait. Je dirais que nos premiers employés, ils ont adhéré à notre histoire. Ils ont vraiment cru en nous. On a eu cette chance qu'ils croient en nous à fond pour nous suivre sur un truc. »
Grégoire
“C'est aussi de se dire, j'ai envie de travailler quelque part où je suis ok avec les valeurs de l'entreprise, je suis ok avec les valeurs du travail. Personnellement, moi, c'est comme ça aussi que je choisis mes jobs. […] Donc, je ne peux qu'être d'accord aussi avec ces nouvelles valeurs qui émergent dans le monde du travail.”
Inès El Baba
“On a décidé d'investir sur la masse salariale et c'est ça le plus important. […] On a investi sur du personnel pour pouvoir faire en sorte que chaque salarié puisse avoir un planning correct.”
Inès El Baba
“Je pense que la précipitation sera toujours la plus grosse erreur de recrutement en restauration ou d'ailleurs dans tous les secteurs. […] À chaque fois qu'on ouvre un poste, finalement, il le fallait pour il y a trois jours, le temps de former, d'onboarder, etc.”
Inès El Baba
“Je préfère d'autant plus travailler avec ces gens-là parce que je trouve que ça montre une vraie passion et il y a un vrai travail et une réelle envie de faire de la restauration.”
Jean Covillault
“En règle générale, les gens passent une soirée avec le service. C'est le service qui arrive à créer cette proximité, cette chaleur humaine qui font que les gens vont revenir.”
Jean Covilault
“Pour que des gens assez novices puissent prendre les rênes assez rapidement parce que, recette simple, pas très compliquée. Je trouve que l’apprentissage, ça doit vraiment être au cœur du métier.”
Jean Covillault
“Cette solution me permet de pouvoir équilibrer ma vie pro et ma vie perso grâce à la variété d’établissements. Je peux choisir mes horaires et les sites sur lesquels je travaille.”
Josepha
Cheffe de rang
“Ce que j’apprécie c’est la proximité, j’ai la possibilité de parler avec un interlocuteur, je me sens comme à la maison.”
Guylene
Cheffe pâtissière

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